L'arrivée d'un premier tunnelier va permettre d'accélérer les travaux

Le premier tunnelier est arrivé sur le chantier du Lyon-Turin et il est en train d'être monté dans l'une des galeries. Dès la fin de l'été, il doit permettre de creuser les neuf kilomètres entre Saint-Martin-de-la-Porte et le site de la Praz.

10 mètres de haut et 180 mètres de long, le premier tunnelier est en train d'être assemblé pour creuser une partie du Lyon-Turin.

Le chantier du Lyon-Turin passe à la vitesse supérieure. Un premier tunnelier est arrivé et est en train d'être monté sous terre. C'est la grosse machine qui va permettre d'automatiser le creusement des galeries du futur tunnel qui doit relier Saint-Jean-de-Maurienne à l'Italie d'ici 2033, date de sa mise en service. Pour le moment, 15 kilomètres du tunnel de base ont été creusés, sur les deux tubes de 57,5 kilomètres nécessaires.

Arrivé en pièces détachées, il ne commencera à creuser qu'à la fin de l'été

Pour voir ce tunnelier, il faut descendre dans la caverne technique où il est assemblé près du tunnel de base sur le site de Saint-Martin-de-la-Porte. 10 mètres de diamètre, 180 mètres de long, et 2.300 tonnes, forcément c'est impossible à déplacer. Alors après avoir été monté une première fois à l'usine, il est arrivé en pièces détachées sur le chantier du Lyon-Turin et cela prend plusieurs mois de le remettre en état de marche puisqu'il ne commencera à creuser qu'à la fin de l'été.

À l'avant, le bouclier qui est en fait une immense roue va couper directement dans la roche. "Ensuite la roche est évacuée par des tapis convoyeurs jusqu'à l'extérieur et le tunnelier pose un anneau en béton", décrit Emmanuel Humbert, le directeur construction de TELT. Cet anneau en béton, c'est la paroi définitive de la galerie.

Le tunnelier est trois fois plus efficace que la méthode de creusement à l'explosif

Cette immense machine est bien plus efficace que la méthode à l'explosif, puisqu'elle avance de 15 mètres environ par jour, contre 5 mètres normalement. Ce premier tunnelier doit creuser une galerie de neuf kilomètres de Saint-Martin-de-la-Porte au site de la Praz. Une galerie parallèle à celle déjà créée dans ce tunnel de base. Mais à terme, pas moins de 5 tunneliers différents creuseront entre Saint-Jean-de-Maurienne et l'Italie. Et ce n'est pas un petit investissement, puisque chacun d'eux coûte environ 20 millions d'euros.