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Vacances pour tous en Savoie



80 établissements participent au tourisme social et solidaire en Savoie.

« Aujourd’hui, les valeurs du tourisme social ont changé, notamment avec la disparition du coefficient familial, pourtant la mixité sociale est nécessaire », lance Karine Gacon, la directrice de Ternélia le Télémark, un village de vacances, à Pralognan-la-Vanoise. Sa clientèle est constituée à 6,5 % de touristes sociaux. Des chiffres en régression depuis une trentaine d’années, notamment sur les colonies de vacances. « En 1980, quatre millions d’enfants partaient en colonie en France. Aujourd’hui, ils sont un million », notifie Nicolas Riboulet, président de la Fédération départementale du tourisme social en Savoie et délégué au tourisme social à la Fédération des œuvres laïques (Fol) de Savoie. C’est sans compter sur la fermeture de la moitié des villages de vacances adultes en France et en Savoie, au cours des vingt dernières années. «Beaucoup ferment pour cause de coûts d’investissement et de structure», commente Nicolas Riboulet.


LES ACTEURS SOCIAUX.

Ils s’appellent UCPA, Ville tourisme en France, VVF, campings, auberges de jeunesse, mais aussi la Fol, partenaire historique des vacances pour les enfants, les adolescents ou les classes de découverte. Ces structures s’éparpillent sur tout le territoire, à Courchevel avec la maison familiale Alsace-Lorraine, à Valloire avec le Chalet du Havre, le centre d’Arêches, géré par la Fol, mais aussi des centres de comités d’entreprises, de collectivités territoriales… Heureusement, notre département tire son épingle du jeu en tourisme social, avec l’accueil des enfants, d’ici ou d’ailleurs, avec une prédominance en hiver. «Cet été, il semblerait que nous soyons sur une bonne activité, avec des chiffres équivalents à 2019», constate Nicolas Riboulet.


PARADIGMES NOUVEAUX.

Cette baisse cache un changement sociétal profond. « Nous constatons, depuis vingt ans, le désengagement des comités d’entreprises ou des collectivités dans le tourisme social », appuie Nicolas Riboulet. Ces structures ont moins les moyens pour entretenir et favoriser le tourisme collectif de leurs employés. L’esprit communautaire des vacances sociales initié par le droit au repos et aux loisirs, inscrit dans la mouvance du Front populaire de 1936, s’estompe. L’individualisation de la société, l’apparition en 1982 des chèques vacances, instaurés par le ministère du Temps libre, le vieillissement du bâti… sont quelques causes de cette désaffection. « La classe moyenne n’a plus accès aux loisirs et aux vacances. Nous avons d’un côté, ceux qui ont les moyens et à l’autre bout du spectre, les personnes en précarité, même en travaillant », confie le directeur.


Repères

> Le plan montagne accorde 400 000 euros par centre pour financer des travaux d’investissement structurels du bâti.

> Le conseil régional finance à hauteur de 3 000 euros le transport pour un départ en classe de découverte.

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