top of page

Tignes : Le lac de Rosolin sous haute surveillance pour prévenir une catastrophe

  • Photo du rédacteur: Arcs 1800
    Arcs 1800
  • 5 sept.
  • 2 min de lecture

ree

Fonte des glaciers. À Tignes, la surveillance du lac de Rosolin permet d’éviter que les eaux ne se déversent sur la station


À la fin de l’été, au moment de la fonte du glacier de la Grande-Motte, un lac glaciaire se forme à Tignes, au-dessus de la station. Depuis trois ans, le lac est sous haute surveillance, et des travaux de siphonnage et de purge réguliers permettent d’éviter qu’il se déverse sur le village de Tignes.


À 2 800 mètres d’altitude, comme à chaque fin d’été, le lac formé par la fonte du glacier de la Grande-Motte est bien visible. La canicule de la fin du mois d’août a entraîné une fonte conséquente remplissant le lac de Rosolin apparu en 2019.


Des travaux ont été nécessaires pour permettre à l’eau du lac de s’écouler et éviter qu'elles ne se déversent. Une immense tranchée de 9 mètres de profondeur a été creusée dans la montagne :


"Le lac continue de s’agrandir et de s’approfondir et donc il y a une nécessité de suivre cette évolution naturelle du lac pour éviter qu’il atteigne des volumes trop importants", prévient David Binet, le directeur de la RTM-ONF, de la Savoie.


Avec les vidanges et le début des travaux, le niveau du lac a baissé de 10 mètres de hauteur, rassurant pour les experts, qui pensent arriver à un niveau de risque moindre.


L'enjeu reste crucial, car en dessous, se situe une partie de la station de Tignes et le village de Val Claret.


La volumétrie de ce lac était très importante et donc avec la pression, il y aurait pu y avoir un effet de surverse sous le dôme glaciaire qui aurait pu permettre à l’eau de passer et de se déverser à travers les falaises et d’emporter des bouts de roche.

Serge Revial, maire de Tignes


D'autres lacs en surveillance

Un plan national a été déployé pour sécuriser et surtout pour recenser l’ensemble des lacs glaciaires qui représenteraient un risque. En Savoie, ils auraient déjà tous été repérés :


"Il faut un certain nombre de contextes qui favorise l’approche d’un risque. Tous les lacs qui sont identifiés ne représentent pas un enjeu de sécurité des biens et des personnes fort heureusement", explique Bernard Airenti, le conseiller montagne de la préfète de la Savoie.


En ce qui concerne le glacier de la Grande-Motte, il disparaît de plus en plus rapidement. Il a perdu plus de 40 mètres d'épaisseur en 40 ans, et le rythme s'accélère.


D'ici une dizaine d’années, ce glacier devrait être coupé en deux, accélérant sa fonte au niveau du lac. Au total, 1,2 million d’euros ont déjà été investis pour le vidanger. Le chantier devrait durer tout au long de son agonie programmée.

 
 
 

Commentaires


bottom of page