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Ski de randonnée, tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer



Il avait déjà le vent en poupe mais en ces temps de coronavirus et de remontées mécaniques fermées, il devient le moyen ultime pour atteindre les sommets. Les rudiments pour «se mettre à la peau de phoque» à quelques encablures des pistes.


Devant le boom de la pratique, les domaines skiables sont de plus en plus nombreux à proposer des itinéraires accessibles et sécurisés à deux pas des pistes.

Devant le boom de la pratique, les domaines skiables sont de plus en plus nombreux à proposer des itinéraires accessibles et sécurisés à deux pas des pistes.


En quoi consiste le ski de randonnée ?

Version «nature» de la glisse, le ski de randonnée se pratique à l'origine en dehors des domaines skiables et permet de réaliser un itinéraire en montagne sans l'aide des remontées mécaniques. Grâce à des fixations spécifiques et des peaux de phoques collées sous les skis, le randonneur remonte la pente enneigée en soulevant son talon et sans glisser en arrière, puis une fois en haut, il retire ces peaux de phoque et fixe son talon, pour une descente alors identique au ski alpin, mais dans une neige non préparée.


Devant l'essor de cette pratique, les domaines skiables sont de plus en plus nombreux à proposer des itinéraires accessibles et sécurisés à deux pas des pistes, qui permettent de s'initier, de parfaire sa technique et son cardio à la montée tout en redescendant par les pistes damées. Une belle option avant de s'évader totalement (accompagné bien sûr d'un guide ou d'un moniteur) sur des itinéraires plus sauvages !


Quel est le niveau de ski requis pour pratiquer le ski de randonnée ?


Ski de randonnée dans le Massif des Écrins. Michel Morere - S. Roth. Terres d'Aventure

Si une initiation est indispensable, notamment pour manipuler le matériel, il n'est en revanche pas nécessaire d'être un skieur expert pour pratiquer le ski de randonnée sur les sentiers balisés. La montée s'effectue sur la même base que la marche ; et la descente, puisqu'elle se passe sur les pistes de ski, demande donc le même niveau qu'un skieur alpin capable de descendre une piste bleue damée, soit un niveau intermédiaire (appelé Classe 2 par l'ESF).


En revanche, le ski de randonnée en dehors des pistes balisées requiert un niveau technique de ski plus élevé et davantage d'expérience. Les guides et moniteurs ne manquent d'ailleurs pas de s'assurer de votre capacité à skier dans la poudreuse ou la neige non-damée avant d'organiser toute sortie en dehors des domaines skiables.


Quels sont les atouts de cette pratique ?

Ils sont nombreux et, en ces temps de coronavirus et de distanciation sociale, totalement adaptés à la situation ! Le ski de randonnée permet de skier sans remontées mécaniques et de rester à distance de celles-ci et des flux de skieurs lorsqu'elles seront à nouveau ouvertes. En dehors de ce contexte particulier, c'est une activité propice à la déconnexion et qui offre un véritable bol d'air pur.


Plébiscitée par les contemplatifs, elle permet de plonger davantage dans le milieu naturel montagnard et d'admirer la beauté du paysage, loin de la frénésie ressentie parfois sur les pistes. Mais le ski de randonnée plaît également beaucoup aux sportifs adeptes de l'endurance, comme la course à pied ou le trail : certains le pratique d'ailleurs comme une activité « fitness », avec une intensité maximale à la montée !


Où et avec qui débuter ?


Ski de randonnée nocturne sur l'un des itinéraires d'Avoriaz. Loïc Bouchet

Coller et décoller ses peaux de phoque, passer ses fixations en position montée puis en position descente, ajuster ses chaussures… La logistique peut paraître un peu complexe au départ et nécessite d'être expliquée sur le terrain, même aux bons skieurs ! Les compagnies de guides et les écoles de ski proposent toutes désormais des initiations en groupe ou en leçon privée à la journée ou sur une semaine. De nombreuses stations organisent également des initiations, c'est le cas tous les mercredis de l'hiver à Combloux lors de l’Échappée Rando ; à Arêches-Beaufort tous les lundis soir à la lueur de la lampe frontale lors des Dynafit Experience, ou encore à la Plagne, avec plusieurs évènements prévus tout au long de l'hiver sur leurs nombreux parcours dédiés.


La Fédération Française de Club Alpins de Montagne (FFCAM) propose également des sorties encadrées, accessibles avec une prise de licence à la journée dans le Club (CAF) le plus proche, ou lors de ses « Grands Parcours », des événements sur deux jours à prix très abordables et ouverts à tous, avec ateliers et formations pour gagner en autonomie.


Pour une immersion plus intense avec un stage dédié à la pratique en dehors des pistes, se tourner vers les structures comme l'UCPA ou certains voyagistes spécialisés. C'est le cas de Terres d'Aventures avec une vingtaine de séjours proposés, dont un séjour initiation de 6 jours à La Grave, pays de la Meije, face aux glaciers ensoleillés des Écrins !


Comment s'équiper ?

Le matériel tient une place très importante dans cette pratique.


Les skis de randonnée


Plus légers et moins taillés que les skis alpins classiques, les skis de randonnées sont conçus pour évoluer aussi bien à la montée qu'à la descente. Pour débuter et garder une belle polyvalence, optez pour un ski 10 cm en dessous de votre taille. En affinant leurs pratiques, les skieurs choisissent ensuite différents types de skis : priorité à la légèreté pour les randonneurs orientés vers la montée, ou skis plus larges (mais donc plus lourds) pour privilégier le plaisir de la descente avec une belle flottabilité.


Les fixations de randonnée

Il existe plusieurs systèmes d'attache, mais le but de la fixation est de laisser le talon libre pour monter de manière confortable. La fixation à inserts, la plus répandue (70%) relie directement la chaussure au ski à l'avant de la semelle.


Les peaux

Les fameuses peaux de phoque, n'ont depuis longtemps plus rien à voir avec le mammifère marin de la banquise. La plupart des fabricants utilisent un mélange de mohair, laine de la chèvre angora et de matières synthétiques. Collées sous les semelles des skis, elles sont utilisées à la montée uniquement, et permettent de ne pas glisser en arrière.


Les chaussures


Chaussures Dynafit TLT8 Expédition. Dynafit

Visuellement similaires à leurs homologues alpines, ces chaussures sont plus légères et équipées d'un mécanisme qui permet de libérer la flexion de cheville pour une marche aisée à la montée et de la bloquer pour assurer une bonne tenue à la descente. Tout comme les skis, les modèles de chaussures de ski de randonnée diffèrent selon leur orientation : plutôt pro-montée ou pro-descente.


Pour compléter...


Ne pas oublier les bâtons (télescopiques si possible pour adapter la longueur à l'inclinaison de la pente), un sac à dos, un casque, des gants, des lunettes de soleil, un masque de ski et également des vêtements adaptés aux conditions météorologiques.


En cas de sortie du domaine sécurisé


La sécurité joue un rôle extrêmement important en ski de randonnée. Toute personne qui pratique le hors-piste doit se former dans le domaine des avalanches et acquérir les connaissances appropriées.


L'équipement de sécurité de base, composé d'un DVA, d'une pelle et d'une sonde ainsi que d'une trousse de premiers secours, doit toujours faire partie du paquetage. Il est souvent fourni par le guide ou moniteur. Mais avoir ce matériel avec soi n'est pas suffisant, il faut également savoir l'utiliser ! De nombreuses stations disposent désormais de parcs spéciaux pour s’entraîner à la recherche de victime d'avalanches.


Quand les conditions d'enneigement sont glacées et difficiles, il est aussi nécessaire d'emporter des couteaux à glace, les « crampons » des skieurs de randonnée. Les couteaux, qui se fixent sur les skis, assurent une accroche supplémentaire et évitent que le skieur ne dérape lors d'ascensions sur neige dure ou gelée.

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