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Randonnée : il tente l'Hexatrek, 3000km et 136km de dénivelé, seul et en autonomie complète

  • Photo du rédacteur: Arcs 1800
    Arcs 1800
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture


A 19 ans, il veut être le plus jeune à faire cette randonnée hors norme


Âgé de 19 ans, Maxime Le Jamtel s’apprête à réaliser son rêve : parcourir l’Hexatrek, plus longue randonnée de France. Un itinéraire de 3 000 kilomètres et plus de 136 000 mètres de dénivelé positif. Un défi à la fois personnel et symbolique, porté par son amour de la montagne et sa volonté de représenter fièrement la Savoie.


C’est un projet qui donne le vertige. À seulement 19 ans, Maxime Le Jamtel a décidé de tout mettre entre parenthèses pour réaliser un rêve de liberté et d’altitude. Originaire de Savoie, il s’élancera début juin sur l’Hexatrek, un itinéraire de 3 000 kilomètres et plus de 136 000 mètres de dénivelé positif qui relie 14 parcs naturels, des Vosges aux Pyrénées en passant par les Alpes.


Pour le jeune aventurier, ce périple est avant tout un défi personnel. "Pour moi, l'Hexatrek, c’est de me prouver que je peux repousser mes limites encore et encore. Mais c'est aussi un voyage parce que c'est une aventure humaine puisque je vais faire plein des rencontres", se hâte-t-il.


J’ai envie de transmettre mon amour de la montagne et de la Savoie.

Maxime Le Jamtel


Pendant quatre mois, il va parcourir la France en autonomie complète, sans refuge ni hôtel, avec un sac de 25 à 30 kilos sur le dos. "Je vais juste me rationner dans les points de ravitaillement comme des épiceries. Je ne vais prendre aucun refuge. Je serai en bivouac durant toute l’aventure."


Au-delà de la performance, le Savoyard veut représenter sa région et partager un message symbolique. "J’ai envie de transmettre mon amour de la montagne et de la Savoie. Et dire à ma génération et même d’autres générations que rien n'est impossible quand on a un rêve. Peu importe l'âge, les moyens, les doutes ou les obstacles. Ce qui compte, c'est d’oser", précise le passionné de montage qui débutera l’aventure le 6 juin au départ de Wissembourg, à la frontière allemande.



Une préparation rigoureuse

Sur son compte Instagram Rando Savoie, où il documente déjà ses randonnées locales, Maxime partagera son périple avec ses quelque 200 abonnés. Le jeune homme ne part pas à l’aveugle. Depuis plusieurs mois, il se prépare intensément, physiquement et mentalement. "Tous les week-ends, même pendant l'été et l'hiver, je suis en trek. Je vais courir, j’apprends à lire le terrain, à lire la montagne", précise-t-il. En parallèle, il s’est formé aux premiers secours, à la réparation de matériel et à la gestion des situations d’urgence : "Je me prépare tout seul parce que pendant l’Hexatrek, je serai en autonomie. Si ma tente se fait trouer, si j’ai perdu mon réchaud, ou si je me suis cassé une jambe, je dois pouvoir réagir."


Il va y avoir des parties d'escalade et d'alpinisme, c'est plus dangereux et plus excitant pour moi. Maxime Le Jamtel


Sa passion, il l’a acquise depuis tout petit aux côtés de son père, un ancien chasseur alpin qui l'amenait régulièrement en montagne. Pour cette première expérience de grande envergure, le Savoyard a choisi un tracé alternatif, plus exigeant, privilégiant la haute montagne. Un choix à la hauteur de ses ambitions.


"C'est un itinéraire où on rajoute 10 sommets de plus de 3 000 mètres d'altitude. Il va y avoir des parties d'escalade et d'alpinisme, c'est plus dangereux et plus excitant pour moi", explique-t-il tout en reconnaissant avoir "un peu d'inquiétude".


"J'ai mis tout mon argent dans la montagne"

Actuellement en BTS et en alternance, Maxime entend arrêter les études une fois son diplôme en poche pour se consacrer entièrement à la montagne. "Je me suis donné un an pour me faire connaître, pour me faire un nom et plus tard vivre de ma passion", fait-il savoir. Ses ambitions ? "Tirer profit des réseaux sociaux, afin de représenter des grandes marques, vendre des formations et pourquoi pas ouvrir une boutique en ligne sur la randonnée en Savoie", espère-t-il.


Pour cette aventure, il a investi les économies de son alternance dans l’achat d’un équipement complet. "J'ai mis tout mon argent dans la montagne, dans des sacs, un drone, énormément de matériel, les cordes d'alpinisme qui sont ultra chères, les piolets, les vêtements techniques pour vaincre le froid...", énumère-t-il.


Le jeune homme prévoit aussi de présenter son projet au Prix des Neiges, organisé par Savoie Expo, en espérant décrocher une bourse et financer son projet. En attendant de traverser la France à pied et en solitaire, il poursuit son entraînement sur les sommets locaux. S'il concrétise son rêve, il sera le plus jeune à avoir effectué ce défi en autonomie complète.

 
 
 

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