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PLU Chamonix : l'élimination de nouvelles résidences secondaires doit préserver le logement des habitants

  • Photo du rédacteur: Arcs 1800
    Arcs 1800
  • 16 mars
  • 3 min de lecture

Plus de résidences secondaires, ni de grands projets hôteliers : Chamonix sévit pour lutter contre la crise du logement


La commune, située au pied du Mont Blanc, compte 70% de résidences secondaires.


Le conseil municipal de Chamonix (Haute-Savoie) a présenté, ce mardi 11 mars, son nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui vise à limiter drastiquement la construction de résidences secondaires et à interdire la construction de nouveaux hôtels. Un plan inédit en France, "en faveur des habitants" qui ont du mal à se loger dans cette vallée très touristique.


"À Chamonix, on a un prix du mètre carré qui dépasse celui des quartiers de Paris. La crise du logement, c’est le nerf de la guerre", assure un collaborateur du maire de Chamonix.


Avec 8 millions de nuitées par an dans la vallée de Chamonix, la commune a été classée en "zone tendue touristique" en 2023. Ce qui signifie que la demande de logements est supérieure à l’offre dans cette ville, qui compte 70 % de résidences secondaires.


Un déséquilibre qui entraîne des problèmes d’accès au logement pour les 9 000 habitants locaux et les travailleurs saisonniers. "On ne veut pas devenir une ville parc d’attractions", précise la Ville.


Un plan "en faveur des habitants"

Après avoir renforcé son dispositif pour limiter les locations de courte durée, la commune de Chamonix va encore plus loin pour rééquilibrer son marché immobilier.


Ce lundi 10 mars, les élus ont présenté un nouveau Plan Local d’Urbanisme lors du conseil municipal. Ce nouveau plan s’appuie la loi Le Meur du 19 novembre 2024, qui s'attaque à la multiplication des locations meublées touristiques et qui renforce les pouvoirs des maires pour mieux les réguler.


Ainsi, dans certaines zones urbanisées, la commune "n’autorisera plus aucune nouvelle construction de résidence secondaire en instaurant des servitudes de logement permanent permises par la nouvelle loi Le Meur", précise la Ville dans un communiqué. Une première en France.



A Chamonix, le prix de l'immobilier s'envole, atteignant en moyenne 10 00 euros/m² début 2025.


"Toute nouvelle construction doit être dédiée à l’habitat permanent, sauf sur des petites zones du potentiel constructible, où on veut imposer 50 % de mixité sociale, détaille l'équipe municipale. Il ne s’agit plus uniquement de réguler le bâtit existant mais aussi les futures constructions."


Plus aucun "projet hôtelier d’ampleur"

Avec leur nouveau Plan Local d’Urbanisme, les élus comptent interdire tout nouveau projet hôtelier d’ampleur. Seuls les hôtels considérés comme "familiaux" (une quarantaine de chambres) pourront effectuer des travaux de modernisation et s’agrandir de 30 % maximum. "On ne veut plus développer les capacités d’accueil touristique", assume un proche de l'édile.


Pour les plus grands hôtels, un seul motif d’extension de 20 % maximum sera autorisé : celui de loger des travailleurs et des saisonniers "afin de soutenir le marché de l’emploi impacté par la crise du logement et limiter les déplacements pendulaires", peut-on lire dans le communiqué de la Ville.


"Le PLU présenté est l’illustration concrète de notre mobilisation en faveur du logement permanent et illustre notre ambition d’être un laboratoire des transitions en termes d’urbanisme", se félicite Eric Fournier, maire de la commune (UDI).


Le PLU, qui sera soumis au vote du Conseil Communautaire le 13 mars, prévoit également la conversion de 90 hectares à urbaniser en "zones agricoles" et de 50 hectares en "zone naturelle", "permettant de préserver les prairies et des espaces végétalisés riches en biodiversité proches des habitations".

 
 
 

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