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  • Photo du rédacteurArcs 1800

La marmotte, mascotte des Alpes



“Dormir comme une marmotte”. L’expression est passée dans le langage courant. Elle fait bien entendu référence à l’hibernation des marmottes. Mais elle témoigne également de l’attachement de l’homme à ce petit animal jugé éminemment sympathique.


Mais au-delà de son image populaire de peluche montagnarde, quel animal est vraiment la marmotte ?


Dodue en fin d’été

C’est un gros rongeur, de la famille de l’écureuil. Son poil brun, noir ou marron recouvre un corps trapu, des membres courts et puissants et une longue queue.


Elle pèse entre 4 et 9 kilos suivant la période de l’année. Car elle passe toute la belle saison à accumuler des réserves de graisse en prévision de son hibernation.


Bien enrobée à la fin de l’été, elle ressort de son terrier au printemps en ayant perdu toutes ses rondeurs.


Elle se nourrit d’herbes, de graines et parfois de petits invertébrés. Elle tient sa nourriture avec ses pattes de devant, comme un écureuil. Ce qui contribue à la rendre craquante !


Une longue hibernation


D’un caractère sociable, la marmotte vit en colonies, entre 1300 et 3000 mètres d’altitude.


Principalement dans des alpages ensoleillés parsemés de rochers, ou dans des éboulis. Elle creuse des réseaux de terriers et de galeries, avec plusieurs pièces.


L’une d’entre elles est aménagée pour l’hibernation : garnie d’herbe sèche pour faire office de litière, et obstruée par un bouchon.


La marmotte hiberne pendant six mois environ. Pendant ce long sommeil, elle vit au ralenti pour économiser ses réserves.


Sa température passe de 39 degrés à environ 7 degrés. Son rythme cardiaque ralentit, de même que son rythme respiratoire.


Une véritable léthargie. D’où l’expression “dormir comme une marmotte” !


Irrésistibles marmottons

Parmi les caractéristiques de la marmotte : son cri strident. Un sifflement aigu et puissant lancé à la moindre alerte. Que l’on peut entendre à plus d’un kilomètre de distance.


La marmotte craint avant tout son principal prédateur : l’aigle royal. Elle a d’ailleurs un cri spécifique pour prévenir ses congénères de sa présence.


Autre particularité réjouissante pour les randonneurs : les cabrioles des marmottons. Nés début juin, les petits sortent de leur terrier en juillet.


Très joueurs, ils roulent ensemble dans les pentes herbeuses, et font des courses poursuites endiablées. Irrésistibles !


Le retour


Très abondante jadis, la marmotte constituait un gibier courant pour les hommes préhistoriques. Comme en témoignent les milliers d’ossements retrouvés dans les grottes.


Cette chasse intensive, qui s’est prolongée jusqu’à une époque récente, a contribué à la raréfaction de l’espèce. Réintroduite dans certains massifs, elle recolonise aujourd’hui les Alpes : Vanoise, Écrins, Mont-Blanc…


Dans le massif du Mont-Blanc, on peut en voir notamment dans la montagne de Balme, au-dessus du village du Tour.


Ou lors d’une randonnée entre le Plan de l’aiguille et le Montenvers, au-dessus de Chamonix. La réserve naturelle des Aiguilles rouges est également un lieu favorable à une rencontre qui, inévitablement, égaye une balade.

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