L'hôpital de Bourg-Saint-Maurice entrainé à gérer un attentat aux JO 2030 par le SAMU de Paris

Le centre hospitalier de Bourg-Saint-Maurice a été le théâtre d’un exercice d’ampleur nationale, pour évaluer la capacité de gestion et d’organisation lors d’une situation exceptionnelle.

Le 19 juin dernier, un exercice national de situation sanitaire exceptionnel (SSE) s’est déroulé à Bourg-Saint-Maurice. Il rassemblait le centre hospitalier de la commune, l’université Paris Cité, le SAMU 75 (coordination nationale) le SAMU 69 (coordination zonale), le SAMU 73, différents SMUR de la région, les services municipaux de Bourg-Saint-Maurice ainsi que la SNCF, à travers la mise à disposition d’un train sanitaire. L’exercice a réuni plus d’une centaine de participants.

L’hôpital de Bourg-Saint-Maurice impliqué dans l’organisation des JO de 2030

L’hôpital de Bourg-Saint-Maurice couvre en effet les principales stations de ski de la Tarentaise dont plusieurs vont organiser des épreuves pour les JO de 2030. En cas d’incident grave, l’hôpital répond en première intention à l’afflux des blessés et c’est tout cela qui était testé aujourd’hui. L’hôpital a pu activer son Plan Blanc, mis en œuvre un poste médical avancé et mobilisé son plateau technique.

Un exercice d’ampleur

Une fusillade de masse a été simulée dans la commune tarine, pour tester la capacité du centre hospitalier à absorber l’afflux de blessés et la capacité de coordination des différents services de secours pour organiser l’évacuation en urgence de personnes gravement blessées et/ou en urgence absolue. « L’objectif était de travailler sur la gestion d’un afflux massif de victimes dans un lieu isolé. Il n’y a qu’une seule route pour accéder à Bourg-Saint-Maurice, avec en plus l’alternat routier l’hiver. À cette saison, le plafond nuageux ne permet pas d’avoir beaucoup de rotations d’hélicoptères. Or, si le centre hospitalier draine une population totale d’environ 30 000 habitants, l’hiver, cela monte a environ 250 000 habitants », explique Stéfan Hudry, directeur du centre hospitalier. L’exercice était donc très intéressant à mener sur ce territoire, d’autant plus en prévision des Jeux olympiques 2030 dans les Alpes françaises, avec la présence potentielle d’un plus grand nombre de touristes en Savoie, du fait de la tenue de plusieurs épreuves dans le département.

De bons enseignements

« Cet exercice nous a permis de voir comment le centre hospitalier pouvait encaisser le premier choc, avec un “poste de tri” mis en place directement dans l’hôpital, pour évaluer la gravité des cas et orienter en fonction. Le gymnase de la commune permettait d’organiser l’exfiltration des blessés. Nous avions la possibilité notamment de faire des évacuations par le chemin de fer, avec un train sanitaire. Nous avions en plus fait le choix de ne pas déprogrammer les soins prévus, pour être dans des conditions les plus proches du réel, ajoute Stéfan Hudry. L’exercice a été une réussite, nous avons pu voir nos points forts, constater la bonne coordination entre les différents acteurs et les différents points à régler et/ou améliorer pour que tout soit le plus efficace possible. Il pourrait être intéressant, s’il y a une nouvelle répétition l’année prochaine, de pouvoir y associer les services de l’État, ainsi que l’Agence régionale de santé. »