top of page
  • Photo du rédacteurArcs 1800

L'Alpe d'Huez passe à l'écoloski


La question de la conscience environnementale prend de plus en plus de place dans nos vies, à l’image de la station de l’Alpe d’Huez qui œuvre depuis de nombreuses années pour que le ski rime avec l’écologie ! Au quotidien, le plus grand domaine skiable de l’Isère, géré par SATA Group, veille à réduire son impact sur l’environnement pour protéger son cadre naturel et sensibiliser les vacanciers tout comme ses habitants.


L’objectif neutralité carbone à horizon 2050 fixé par le Parlement européen implique de profonds changements, et les stations de ski françaises ne sont pas en reste. De nombreuses actions sont menées afin de réduire l’empreinte carbone et respecter les éco engagements pris par l’ensemble des domaines skiables français.


Un damage et des énergies responsables

Dans la gestion d’un domaine skiable, la première source d’émissions de gaz à effet de serre est liée à l’usage des engins de damage fonctionnant au gasoil.


L’hydrogène s’impose donc comme une solution technologique pour diminuer ces émissions. Consciente de cet enjeu écologique, la station de l’Alpe d’Huez a commandé 5 dameuses à hydrogène à la société GCK basée en Savoie. Le premier véhicule sera mis en test cet hiver avant d’être homologué puis mis en production de série. Cela permettra à toutes les unités d’être opérationnelles dès l’hiver 2023-24.


En parallèle, tous les conducteurs d’engins de damage sont formés à l’écoconduite. De bonnes pratiques qui permettent de réduire jusqu’à 20% la consommation de gasoil et les émissions carbone. L’utilisation du GPS permet quant à lui d’optimiser le damage en mesurant précisément les hauteurs de neige et en évitant de repasser deux fois au même endroit. Par ailleurs, l’huile hydraulique biodégradable est utilisée dans les engins de damage, évitant ainsi de relâcher d’éventuels produits chimiques sur le domaine en cas de rupture d’un flexible. Autant de solutions recherchées pour réduire la facture du carburant tout en jouant la carte de l’environnement.


Le damage à l’Alpe d’Huez en quelques chiffres

  • Le domaine l’Alpe d’Huez représente une vingtaine d’engins de damage, dont 8 équipés d’un treuil, qui permettent de damer 80% du domaine skiable chaque nuit. Six mécaniciens sont en activité pour entretenir ces véhicules.

  • L’équipe de damage se compose de 36 conducteurs au total dont une conductrice-treuilliste

  • La vitesse moyenne d’une dameuse est de 15 à 20 km/h

  • Un engin de damage coûte 400 000 €

  • L’écoconduite permet de réduire de manière significative la consommation de carburant par heure.


L’Alpe d’Huez développe le photovoltaïque

Côté électricité, dans un contexte de hausse impressionnante du coût de l’énergie, SATA Group développe le photovoltaïque pour fournir un maximum d’électricité aux locaux (cabanes de pisteurs et secours) sur les pistes. L’utilisation de panneaux photovoltaïques ne concerne pas les remontées mécaniques, car la puissance des panneaux solaires y est inadaptée. A terme, l’objectif est une autonomie électrique à 100% sur les locaux, le nombre de panneaux dépendant bien entendu du volume du local.


Ces actions s’inscrivent dans la durée. SATA Group s’est fixé 10 ans pour arriver à 100% d’autonomie sur ces structures, et l’ensemble des nouveaux locaux sont dotés systématiquement d’un système photovoltaïque.


Mobilité douce et changements sur les pistes

Des bus à hydrogène sur l’Alpe d’Huez

La société Resalp, en charge de l’exploitation des bus urbains sur la station, a également fait le choix de l’hydrogène. Le premier prototype sera livré fin 2022 avant d’entrer en phase d’homologation en 2023 en vue d’une mise en service de 3 véhicules début 2024.


L’enjeu technologique est de taille car il s’agit de convertir des véhicules à moteur thermique en véhicules à hydrogène pour lutter contre l’émission de gaz à effet de serre.


Les trois transports en sites collectifs propres concernent le Télécentre, l’Alpe Express et l’Huez Express. Ils seront tous accessibles gratuitement tout au long de la saison. Cela incite donc les vacanciers à laisser leur véhicule dans les parkings couverts et à se déplacer plus « proprement » dans la station.


Une meilleure gestion des déchets liés à l’activité ski

Les matelas utilisés pour protéger les pylônes des remontées mécaniques sur les pistes sont collectés par la société TYYNY. Cette dernière recycle la mousse pour proposer à l’ensemble de ses clients une réelle solution de gestion des déchets. La station de l’Alpe d’Huez a fait le choix de cette mousse recyclée. Elle représente aujourd’hui une empreinte écologique 20 fois inférieure à la fabrication d’une mousse neuve.


Réduction de la pollution visuelle sur les pistes

Pour réduire l’impact sur l’environnement et la pollution visuelle, depuis 2005, 158 pylônes, 4 gares de téléskis et 52km de câbles ont été supprimés du domaine. Parmi les chantiers les plus importants, on peut souligner en 2018, la nouvelle télécabine Alpe Express, en remplacement des télésièges de l’Eclose et des Bergers. A l’issue des travaux, ce sont 13 pylônes qui ont été démontés pour 10 pylônes reconstruits.


3 ans plus tard, la réalisation du télésiège 6 places du Chalvet en remplacement de l’ancien télésiège 2 places a permis de démonter 18 pylônes pour 16 pylônes reconstruits.


La réalisation de 2 tapis roulants sur le Rif Nel en remplacement des 2 téléskis a quant à elle permis de supprimer 7 pylônes, démonter 4 gares et déposer 1 500m de câble.


Une station verte, mais surtout une station propre !

Chaque saison, une centaine de bénévoles, de socio-pros de la station et d’employés municipaux, munis de gants, de pinces et de sacs poubelles, arpentent les rues des 7 quartiers de la commune de l’Oisans pour traquer les déchets indésirables abandonnés ou échoués dans l’espace public.


L’Ecole du Ski Français organise la même opération de ramassage des déchets, sur les pistes cette fois. Il s’agit de l’opération « Fais ta trace mais ne laisse pas de trace » menée avec les CCI de montagne. Écoliers munis d’outils pédagogiques, pompiers, bénévoles, moniteurs de ski ainsi qu’élus, ce ne sont pas moins de 80 personnes mobilisées pour faire un geste écocitoyen tout en partageant un moment de convivialité.

78 vues0 commentaire
bottom of page