JO Hiver 2030 : les français emballés, Val d'Isère revient dans la course
- Arcs 1800
- 8 juil.
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JO 2030 : "Je refuse de croire que la décision est entérinée", Méribel redoute une éviction au profit de Val d'Isère. La station de Méribel avait organisé les épreuves féminines des championnats du monde de ski alpin en 2023.
Alors que la liste des sites retenus pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2030 dans les Alpes se précise, la station de Méribel, initialement prévue, redoute d'être évincée du projet au profit de la station de Val d'Isère.
La station de Méribel est menacée d'éviction des Jeux olympiques d'hiver de 2030 au profit de Val d'Isère. Mais le domaine de la Vanoise maintient fermement sa candidature, a déclaré jeudi le maire de la commune des Allues (Savoie).
La liste des sites retenus pour accueillir les épreuves d'Alpes 2030 pourrait être rendue publique fin juillet par le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), selon une source proche des organisateurs.
Mais l'ex-Premier ministre Michel Barnier, conseiller au sein du Cojop, aurait présenté lors d'une visite à Méribel le 19 juin, "à la surprise générale", un "scénario (...) intégrant Val d'Isère aux dépens de Méribel", a rapporté le conseil municipal des Allues dans un communiqué. "Je refuse de croire (que cette décision) sera entérinée, nous sommes toujours candidats et confiants", a assuré jeudi le maire de la commune, Thierry Monin.
"Des points clés" encore "en suspens"
Dans une lettre adressée le 20 juin au président du Cojop, Edgar Grospiron, et dont l'AFP a reçu une copie, M. Monin s'émeut du fait que Michel Barnier ait présenté le scénario Val d'Isère comme "privilégié" et dénonce une décision qui serait contraire "aux engagements pris par le Comité international olympique (CIO)".
Dans le projet présenté en 2024 par la France au CIO, les épreuves de ski alpin étaient concentrées sur le site de Courchevel-Méribel, deux stations reliées l'une à l'autre, avec Méribel pour les femmes et les athlètes paralympiques, et Courchevel pour les hommes. Les deux stations avaient réalisé d'importants investissements pour l'aménagement de leurs pistes et leurs infrastructures à l'occasion des championnats du monde en 2023.
Val d'Isère, qui faisait partie de la première mouture présentée au CIO avant de disparaître du projet, fait du lobbying pour revenir dans la course. La station compte sur de nombreux soutiens de responsables politiques et d'anciens sportifs, dont Jean-Claude Killy, triple champion olympique en 1968.
Rappelant un engagement pris par Edgar Grospiron en faveur de Jeux "sobres, budgétairement et économiquement", Thierry Monin lui écrit qu'en cas de décision excluant sa station, "Méribel refuse de cautionner et de participer à l'accroissement du déficit financier et, à l'augmentation du bilan carbone et à la différenciation entre athlètes olympiens et paralympiens". Selon l'élu, Méribel n'aurait besoin d'aucun autre "investissement lourd" pour 2030.
"Nous comprenons l'impatience des uns et des autres", mais "le Cojop travaille avec méthode sur les quelques points clés restant en suspens sur la carte des sites", a écrit jeudi le comité dans un communiqué.
Trois Français sur quatre sont favorables aux Jeux olympiques d'hiver 2030 dans les Alpes.
Plus de trois Français sur quatre sont favorables aux JO d'hiver 2030, selon un sondage Toluna/Harris Interactive publié ce lundi 7 juillet. Plus précisément, les Jeux hivernaux qui se dérouleront dans les Alpes françaises en 2030 recueillent 76 % d'avis favorables (contre 23% d'un avis contraire).
Globalement, les Français sont 86 % à juger que l'organisation de grands événements sportifs, comme les JO d'hiver et d'été en 2024, par la France est une "bonne chose".
Parmi ceux qui ont une perception négative de l'organisation d'un grand évènement, ils citent en premier "le coût élevé pour les contribuables", les "risques de sécurité" et ou le renforcement de "difficultés dans la vie quotidienne".
Une opposition locale
Dans les Alpes, l'organisation de ces JO d'hiver a soulevé quelques vagues d'indignation. Un collectif "No JO", né en 2024 après l'attribution de ces Jeux à la France, est à l'origine de plusieurs manifestations d'opposition dans les grandes villes des Alpes, comme Grenoble ou Briançon. Alors que le collectif demandait un référendum sur l'organisation de cet événement, il regrette désormais un "déni démocratique, économique et climatique".






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