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  • Photo du rédacteurArcs 1800

Faune de haute montagne : comment faire respecter leurs hivers


Si la haute montagne a longtemps été préservée, ce n'est plus le cas. Chaque année des millions de pratiquants s'adonnent aux joies des sports d'hiver oubliant que là-haut, ils ne sont pas seuls. Car là-haut, vit une faune sauvage dont l'équilibre est bousculé par l'humain. Dans son film "Hors-piste sensible et sauvage" Guillaume Collombet est allé rencontrer ceux et celles qui travaillent à l'amélioration de cette délicate cohabitation.

Faire sa trace, passer dans des couloirs vierges, grimper des cascades de glace, survoler les sommets enneigés... Que de défis pour l'homme, que de sensations tout là-haut sur les montagnes. Mais ce que nous oublions souvent, c'est que là-haut, nous ne sommes pas chez nous, mais chez eux. Chez les gypaètes, les tétras-lyres, les lièvres variables et autres chamois, cerfs et bouquetins.


L'hiver, contrairement à nous, ils se reposent. Enfin, quand ils ne sont pas dérangés par nos activités . Quand ils n'hibernent pas, ils se déplacent le moins possible pour ne pas dépenser d'énergie. C'est la base de la survie de la faune sauvage en haute montagne : " Pas la peine de faire de grandes études pour constater que le dérangement lié aux activités humaines impacte la reproduction, explique Jean-Yves Ployer, garde moniteur dans le Parc national de la Vanoise. Pour le gypaète barbu (un œuf par an), ça a été le cas pendant 4 ans... Puis est venu le Covid et avec le calme, la reprise de la reproduction".


Et nous passons sans les voir, sans même soupçonner que peut-être, nous allons déranger ou pire contribuer à la disparition d'une espèce. Des solutions sont mises en place par les scientifiques, les gardes naturalistes et les locaux qui ensemble se bougent pour sensibiliser les pratiquants. L’idée n'est pas de faire abandonner toute pratique sportive, mais de faire en sorte que la cohabitation se fasse le mieux possible.


Connaître c'est aimer et aimer c'est respecter

Régis Biron, garde nature et formateur


Bon sens et responsabilisation de chacun, c'est ce qu'enseigne, entre autres, Régis Biron aux futurs gardes nature : " Il faut amener les gens à se poser des questions sur ce qui les entoure, à aimer ce qui les entoure pour respecter l'environnement. Sinon ça ne marchera pas. Connaître c'est aimer et aimer c'est respecter."


De plus en plus de chemins sont équipés de panneaux informatifs et des outils internet existent déjà. Ils donnent des infos en temps réels aux grimpeurs et randonneurs à ski ou à pied.


Panneau informatif installé en forêt, une des outils de sensibilisation à l'environnement en montagne


Et pour tout le monde, c'est le bon sens qui prime et le respect de quelques règles basiques comme suivre les itinéraires balisés...


Le film de Guillaume Collombet, cinéaste animalier, amateur de sports outdoor, offre une balade magnifique en haute montagne. De belles images et des situations inattendues offertes par la faune sauvage.


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