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Photo du rédacteurArcs 1800

Au Club Med de La Rosière, posé au sommet de la Tarentaise entre France et Italie



Tout neuf, tout beau. Dans la vallée de la Tarentaise, ce resort 4 tridents devait ouvrir à Noël. Pandémie oblige, ce sont les vacanciers estivaux qui l’étrennent avec une équipe de choc qui a rongé son frein… et c’est déjà une première raison d’y aller. Parole de néophyte, c’est du vécu !


Quoi, il n’y a plus de colliers à boules ? Oui je sais, je retarde de dix télésièges; ça fait des lustres depuis les Bronzés qu’on ne paye plus son cocktail en détachant d’une parure en plastique les perles de la bonne couleur – chacune correspondait à un montant (en francs) dans mes souvenirs d’enfance au Club Med. C’est dire si, aujourd’hui, je suis bien placée pour découvrir en candide l’un des tout derniers resorts de ce géant des vacances « all inclusive » : La Rosière, un 4 « tridents » (il y a quand même des repères qui demeurent…), nouveau fleuron des Alpes sur les flancs de la Tarentaise, que l’on pourrait presque dire posé entre France et Italie.


4000 m2 rendus à la nature


Déjà le trajet pour arriver dans ce nid d’aigle portait en lui toutes les promesses. A une demi-heure en voiture depuis Bourg-Saint-Maurice, la route grimpe en lacets serrés jusqu’à la Rosière, ce hameau d’alpage devenu une petite station familiale plein sud qui, l’hiver, permet de skier sur le versant italien : déjà 1850 mètres d’altitude. Si la neige s’accroche sur les sommets, les prairies semblent tapissées de velours où paissent tranquillement des vaches brunes. Et il faut grimper encore pour découvrir le resort habillé de pierre et de bois, posé sur le plateau d’un ancien altiport replanté d’arbres et de bosquets fleuris, plantes aromatiques, myrtilliers, vivaces… Le Club Med s’est engagé à rendre 4000 m2 à la nature dans une démarche d’écoconstruction. C’est une bonne surprise… et ce n’est pas la dernière.


Un panorama renversant


On frise ci les 2000 mètres au milieu des pistes (1950 exactement) et, comme il se doit, Pierre-Jean, le chef de village, nous accueille (masqué) à l’entrée du « village », escorté dans le hall par des éléphants de bois brut, figurant la traversée présumée des Alpes d’Hannibal à la conquête de Rome… depuis bien plus longtemps (248 avant J.-C) que je ne suis venue au Club. J’enfile maintenant, non pas un collier donc, mais un bracelet muni d’une puce (étanche), véritable sésame pour ouvrir le casier des vestiaires à la piscine, à la salle de fitness et bien-sûr, la porte de ma chambre… avec son balcon plein cadre sur la montagne ! Une simple carte me permettra d’emprunter à l’envie le télésiège et de la créditer si d’aventure j’ai envie d’un maillot de bain en promo à la boutique. Il n’y a plus qu’à se laisser aller. Et là, encore une bonne nouvelle : l’apéro, c’est gratuit ! Enfin inclus, comme presque tout ce qui se déguste ici pour moins de 2000 euros la semaine en pleines vacances d’été (et plutôt autour de 1700 euros en juillet). Et non, personne ne roule sous la table. Ambiance feutrée, fauteuils moelleux, l’heure est encore à profiter de la vue sublime au coucher du soleil. Heureusement, qu’on est assis, c’est renversant !


Une histoire locale omniprésente


Le moins que l’on puisse dire, c’est que la déco a le souci du détail : tout s’inspire de la tradition locale et des merveilles à débusquer en randonnée. Le chemin du lac habille le Spa Cinq Mondes, les cascades de Ruitor décorent la piscine intérieure qui ouvre sur le bassin en plein air, lui-même ouvert sur le parc de la Vanoise, des photos anciennes racontent le déneigement du col frontalier du Petit-Saint-Bernard, la fête des bergers en août… Autant de témoignages vivants entre Tarentaise et val d’Aoste qui n’ont plus de secrets pour les GO. Au passage, demandez à Thomas, Responsable des activités montagne, de vous raconter son confinement à La Rosière... ça vous donnera envie de revenir l’hiver ! « Bien connaître le terroir fait la différence, confie Justine qui orchestre la visite. C’est la première fois qu’un village du club s’attache à ce point à l’histoire locale. » Résultat : une ambiance chalet malgré l’imposant resort dont on poursuit la visite, le coin des ados, le baby-club, le salon de lecture ou de télétravail « au coin du feu » - pour ceux qui ne seraient pas qu’en vacances – et de confortables terrasses en bordure de hautes baies vitrées avec vue sur les sommets.


Comme à la maison, en mieux…


Mais où sont les buffets dégoulinants de mon enfance ? Chaque stand du restaurant est thématisé, pastas, planchas, plats vapeur et spécialités savoyardes... Pas question de gâcher et, mesures sanitaires oblige, on est servi –autant de fois que désiré – mais voilà qui modère les portions. « Les glaces, c’est du Carte d’or ? », demande une dame. « Gellati artisanales », objecte gentiment un serveur à l’accent chantant qui propose aussi des cornets de crème glacée à l’italienne. Avec tout ça, il ne s’agirait pas de rater le programme du lendemain : vtt électrique et rando jusqu’au lac du Verney. Une marmotte détalle à notre approche et Jérémy, notre guide, nous raconte les alpages tandis qu’on se gorge du paysage. Pentes herbues piquées de chapelles, bouquets de gentianes dont on fait l’eau de vie (à ne pas confondre avec le vératre blanc ultra poison), vol silencieux d’un aigle royal… et plaisanteries grivoises sur la ciboulette sauvage ici nommée branlette, n’en déplaisent à ceux qui n’entendent rien au patois savoyard. Il y a ceux qui, dans la journée, emprunteront le télésiège pour grimper toujours plus haut, seuls au monde. J’opte pour une séance de yoga face à la montagne en compagnie de la douce Annabelle, née au Tibet, et formée à l’école Club Med by-Heberson : exercices de respirations, méditation, postures... Voilà qui promet quelques courbatures et l’envie de persévérer. Ce soir sur écran géant, c’est sport encore, avec l’euro de foot France-Portugal. On se sent, en mieux, comme à la maison !

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