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Ascenseur valléen à La Plagne : 106 M€ pour la relance du projet et les JO 2030

  • Photo du rédacteur: Arcs 1800
    Arcs 1800
  • 7 juil.
  • 3 min de lecture

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Contexte

Le concept d'ascenseur valléen, encore jeune en France, mobilise des remontées mécaniques aériennes (télécabines, funiculaires) pour relier rapidement les fonds de vallée et les stations de montagne, tout en réduisant la dépendance à la route 


À Aime-La Plagne, l’idée d’un tel lien entre la gare TGV (Aime‑La Plagne) et la station de sports d’hiver figure dans le SCOT Tarentaise‑Vanoise depuis 2020. Après une pause marquée par la crise sanitaire et des changements de majorité municipale, le projet a repris, stimulé par la candidature française pour les JO 2030 .


Lors d’une réunion publique le 3 juillet 2025, le maire de La Plagne‑Tarentaise a dévoilé une première estimation budgétaire : 106 millions d’euros, avec une réalisation envisagée pour l’automne 2029, « quelques mois avant les Jeux ». Une consultation citoyenne sera organisée au printemps 2026.


Caractéristiques techniques et logistique

Le tracé reliera :


  • Départ : gare de Aime‑La Plagne, connectée aux trains TGV, Ouigo, Eurostar et Thalys 

  • Arrivée : station de La Plagne, facilitant l’accès piéton, en navettes, aux pistes et aux hébergements.


Option d’un parc hôtelier ou touristique en vallée, avec environ 2 000 lits pour équilibrer les coûts de fonctionnement à 1 M€/an 


Les objectifs techniques prévus :


Capacité : cabines confortables accueillant skieurs, PMR, bagages, vélos.


Vitesse et confort : mode 100 % électrique, faible empreinte environnementale (pylônes optimisés, intégration paysagère)  inspiré par d’autres projets à succès, notamment Funiflaine (Magland–Flaine) .


Intermodalité : connexion fluide entre le train, les parkings et les navettes vers les villages et pistes .


3. Enjeux économiques et environnementaux

D’un point de vue économique, l’ascenseur valléen est d’abord perçu comme un outil touristique, mais potentiellement rentable grâce à la suppression de routes déneigées, parkings, bus et camions 


Il suscite un pacte financier complexe entre publics (Région, Département, État, Europe) et privé .


Sur le plan environnemental, le projet promet une réduction significative du trafic routier, notamment l’hiver, soulageant la vallée et diminuant les émissions de CO₂. Avec la suppression de milliers de kilomètres de navettes analytiques, l’impact est non négligeable 


Un bilan carbone à mesurer incluant phases de construction et exploitation, selon les recommandations des autorités environnementales 


Toutefois, une partie de la forêt (environ 0,9 ha) et des habitats naturels pourraient être perturbés pour les pylônes et stations 


Dialogue citoyen et débats locaux

L'acceptation sociale est cruciale, à Saint‑Gervais, un modèle proche, le « Valléen », a obtenu 67 % d'avis favorables lors de concertation publique 


Toutefois, des critiques persistent : le tramway urbain a été jugé techniquement plus pertinent, et les coûts devenus élevés 


À La Plagne, l’équilibre entre développement touristique (quelques milliers de lits en vallée) et préservation du cadre de vie sera un enjeu clé à gérer avant la consultation 2026 


Perspectives vers 2030

Les atouts à long terme :


  • Mobilité douce toute l’année : accès enneigé, absence de ruptures météo-route.

  • Afflux olympique : un câble performant pour accéder au massif dès l’automne 2029 avant les JO 2030.


Les risques et défis :


  • Le défi économique : retour sur investissement flou, dépendant de lits touristiques en vallée.

  • Le risque écologique : mitage forestier, impacts paysagers, nécessaires compensations.

  • L’acceptation politique et citoyenne : critiques de bétonisation, transformation de la vallée à gérer avec prudence 

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Au final

L’ascenseur valléen Aime–La Plagne est un projet ambitieux cohérent avec les enjeux de mobilité, de désencombrement routier et de renfort de l’attractivité olympique. Il s’inscrit dans une nouvelle génération de transport public par câble, éco‑responsable et intermodal.


Toutefois, la réussite dépendra de :


  • La transparence du financement public‑privé (106 M€ annoncés) 

  • La concertation citoyenne (printemps 2026) et son acceptabilité;

  • La préservation environnementale, avec étude d’impact complète et mesures de compensation;

  • Une vision territoriale équilibrée, évitant le tout-tourisme et préservant les équilibres locaux.


Reste à voir si, fin 2029, cet ascenseur pourra réellement tenir ses promesses et entrer dans la légende des mobilités de montagne modernes.

 
 
 

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