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Bourg-Saint-Maurice : Venez accoucher à la maternité aux pieds des Alpes !

Dernière mise à jour : 6 nov. 2023



Avec 250 naissances par an, elle est en dessous des 300 minimum fixées par les autorités sanitaires pour maintenir une maternité. Et pourtant, elle est au top !


Venez découvrir la maternité de Bourg-Saint-Maurice (Savoie) ! Seule à 40 kilomètres à la ronde, située à 800 mètres d'altitude au pied des stations de ski de Haute-Tarentaise, la maternité de Bourg résiste à l'air du temps qui vise à concentrer les moyens dans de grosses structures, la plus proche maternité étant celle d'Albertville, depuis la fermeture récente de Moûtiers.


Une maternité qui gagne à être connue


Bourg est une petite maternité qui gagne à être connue. Elle n'est pas menacée pour l'instant, mais elle est en dessous du nombre d'accouchements fixé par les autorités de santé. 250 naissances par an , au lieu de 300 - le seuil minimal préconisé par l'Agence Régionale de Santé pour garder une maternité ouverte.


Norick Ferro, homme sage-femme n'élude pas la question : "On a conscience de ce seuil. Si notre nombre annuel de naissance est stable, on en a vingt de plus cette année. On se bat. On est militants forcément. On n'a jamais eu de problème de garde ou de sécurité et donc l'A.R.S. n'a jamais remis en question notre existence. L'hiver, si nous étions fermés, il y aurait de vrais risques à cause des routes souvent bloquées par la neige. Nous sommes une maternité de proximité avec du personnel qualifié. Dans un vrai hôpital. En cas de problème, on peut intervenir."


Compétence et cocooning

Si Norick et ses collègues ouvrent les portent ce lundi 13 mai, c'est aussi parce que beaucoup de femmes de la région ignorent les compétences de Bourg-Saint-Maurice et préfèrent accoucher dans de plus grandes structures comme Albertville ou Chambéry.


Ici, à Bourg-Saint-Maurice, les conditions sont pourtant sans comparaison. "Chaque maman a une chambre spacieuse, avec balcon et vue sur la montagne. Tout le monde se connaît, c'est une ambiance "village" , cocooning" insiste celui qui porte ces journées à destination du public. Le jour où nous le rencontrons, Norick assiste deux accouchements. La maternité est pleine de vitalité.


Les mamans en parlent le mieux

Sarah couve du regard Aélia, cinq jours, "un bonheur tout simplement." Habitante de Séez, à côté de Bourg-Saint-Maurice, Sarah avait déjà mis au monde sa première fille ici et elle ne se voyait pas aller ailleurs. "Pouvoir être à la maternité en cinq minutes, c'est très rassurant. Et puis, le personnel est génial, à notre écoute. Nous ne sommes pas seulement des numéros. Au moment des visites, on discute beaucoup, on reparle de l'accouchement, de notre sortie. C'est une grande chance et ceux qui menacent ce genre de petites structures devraient se mettre à notre place, à la place des mamans."


"Ici, c'est trop bien ! Je ne veux pas d'une usine où on accouche à la chaîne." - Une future maman


Dans la chambre d'à côté, Marine vient de découvrir la frimousse d'Evan, son premier enfant. Elle aussi habite Séez. "Jamais je ne me suis posée la question d'accoucher ailleurs. Aller à Albertville à 40 kilomètres d'ici, c'est impensable, un tel stress ! Et justement, parce que c'est plus petit, je me suis dit qu'on allait bien s'occuper de moi et je n'ai pas été déçue".


Céline est elle en consultation pour son quatrième enfant à venir. Elle habite à vingt kilomètre à Moûtiers. Elle vit à mi-chemin entre Albertville et Bourg, mais elle a clairement fait "le choix de la petite structure familiale. Ici, c'est trop bien ! Je ne veux pas d'une usine où on accouche à la chaîne. Mes trois premiers sont nés à Moûtiers dont la maternité a fermé. C'est révoltant qu'on ferme les petites maternités, comme si on ne nous laissait plus le choix."


Une maternité, c'est bien plus que le nombre de naissances !

La maternité de Bourg-Saint-Maurice fonctionne avec quatre gynécologues, quatre pédiatres qui se relaient pour assurer la continuité de service et pour les accouchements, sept sage-femmes et neuf auxiliaires de puériculture.


C'est tout ce personnel qui veut faire connaitre aujourd'hui son savoir-faire.


Ali Diboun, gynécologue-obstétricien, insiste. "Malgré le petit nombre d'accouchement, c'est très sûr et surtout cette maternité est indispensable. Elle est un enjeu économique énorme, l'image de la France dans une zone très touristique. Je fais beaucoup de consultations en anglais en haute saison d'hiver. Les Russes, les Anglais, les Espagnols... ils sont tous bien contents de pouvoir en urgence être pris en charge chez nous. On ne fait pas que les accouchements. Nous assurons le suivi gynécologique, on peut intervenir en urgence, on pratique aussi les échographies." Ali Diboun profite de la journée Portes Ouvertes pour battre en brèche les idées reçues. "Nous ne sommes absolument pas isolés. Nous travaillons en réseaux avec les grands centres s'il y a un problème, avec la visio-conférence. et des transferts sont toujours possibles. Nous ne prenons jamais aucun risque."


Même son de cloche chez son confrère pédiatre Maxime Khadi . "Non seulement, nous connaissons bien les mamans et leurs enfants, mais nous avons une approche globale dès les consultations. Ça ne se limite pas à l'accouchement. Après, en pédiatrie, on peut suivre l'enfant jusqu'à 16 ou 18 ans. On donne aussi des consultations d'allergologie. Alors qu'en ville, il faut des mois pour obtenir des consultations !"

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