Le chemin qui mène à la cascade d'Angon, aux abords du lac d'Annecy, en Haute-Savoie, est idéale en cas de météo clémente.
Au menu, des lacs et des chutes d'eau, des cimes enneigées et des pics abrupts, des prairies couvertes de fleurs et beaucoup, beaucoup de marmottes. À pied, que la montagne est belle !
La plus rafraîchissante : la cascade d'Angon, au lac d'Annecy
Une balade d'un niveau facile, à faire idéalement par une chaude journée d'été, l'itinéraire se déroulant exclusivement en forêt. Cap sur Talloires, charmant village posé au bord du lac d'Annecy . Le sentier nous conduit rapidement dans les hauteurs boisées en direction de l'ermitage Saint Germain. C'est ici, dans une grotte, que vécut au XIe siècle cet ermite savoyard, premier prieur de l'abbaye de Talloires. La grotte offre un panorama de toute beauté sur le lac et la presqu'île de Duingt.
La sente se poursuit en direction des cascades jusqu'à une barrière métallique qui marque l'entrée des gorges. En partie taillée dans la roche, la corniche d'accès à la cascade d'Angon nous fait passer en dessous des falaises. Attention, l'humidité ambiante rend le passage glissant par endroits. Après un court passage équipé de chaînes, on arrive à l'impressionnante cascade d'Angon… ou plutôt à l'arrière de celle-ci puisqu'on se trouve derrière le rideau d'eau. La chute d'eau impressionne avec ses 35 mètres de hauteur et son débit intense lors de la fonte des neiges. On atteint ensuite le Pont des Fées, qui enjambe l'impétueux nant d'Oy, un torrent descendu de la Tournette. Un dernier coup d'œil aux « marmites de géants » et il est l'heure de redescendre vers Talloires.
Durée : 2h15
Dénivelé : 305 m
La plus engagée: le cirque des Évettes (Parc national de la Vanoise)
Un amphithéâtre de toute beauté dont on peut profiter en pique-niquant au bord d'un torrent.
Au cœur du Parc National de la Vanoise, le cirque des Évettes compte parmi les plus beaux cirques glaciaires des Alpes. Cette randonnée ne présente pourtant pas de difficulté particulière. Le chemin est d'ailleurs très fréquenté en été. Le spectacle commence dès le hameau de l'Écot (2 027m), au-dessus de Bonneval.
Cette adorable poignée de maisons en gneiss coiffées de lauze semble regarder passer les saisons dans un écrin de monts de plus de 3 000 mètres d'altitude. Nicolas Vanier en a fait le cadre principal de son film Belle et Sébastien. Le chemin qui monte en direction du cirque offre de beaux points de vue sur la Maurienne, le col de l'Iseran, l'Écot et la vallée de l'Arc dominée par la Grande Aiguille Rousse. C'est au col des Évettes (2 561 m), que l'on aperçoit enfin le cirque majestueux. À l'arrivée, près du refuge des Évettes (2590 m), on contemple tour à tour le glacier des Évettes, les hauts sommets environnants qui offrent leurs versants Sud à l'Italie voisine, puis en contrebas les petits lacs de Paréis et le pont romain de la Reculaz... Un amphithéâtre de toute beauté dont on peut profiter en pique-niquant au bord d'un torrent.
Autre option : faire la sieste au bord d'un des petits lacs de Paréis, où se mire le glacier des Évettes. L'Albaron (3 638 m), la Petite et Grande Ciamarella (3 549m et 3 676 m), la Pointe de Bonneval (3 321 m) sont des cimes réservées aux alpinistes mais la promenade entre le refuge des Évettes et le pied des glaciers est très accessible, même en famille. Si le temps le permet, on poursuivra ensuite jusqu'à la cascade de la Reculaz, avant de descendre par les gorges de la Reculaz (déconseillé s'il subsiste de la neige ou par temps pluvieux). En cas de doute, le retour peut se faire depuis le refuge en suivant le même itinéraire qu'à l'aller. Conseil: partez de bonne heure pour éviter l'affluence.
Durée : 5h (retour par les gorges de la Reculaz)
Dénivelé : 750 m
La plus vertigineuse : le vallon de Prariond, à Val d'Isère
Un cirque verdoyant, parsemé de fleurs et peuplé de marmottes véloces.
Une randonnée courte, mais que l'on peut prolonger à loisir... Le départ se fait au parking du pont Saint Charles (2 056m), en descendant du col de l'Iseran vers Val d'Isère. Le chemin monte en lacets vers les belles gorges du Malpasset. Ici et là, des passages à-pic peuvent être impressionnants (attention aux enfants, déconseillé aux personnes sujettes aux vertiges). On rejoint bientôt le plateau du Prariond au bout duquel se niche le refuge du même nom (2324m). Après le spectacle des gorges, le regard se repose devant ce cirque verdoyant, parsemé de fleurs et peuplé de marmottes véloces, sous la tutelle de la Grande Aiguille Rousse.
On peut s'arrêter au refuge, mais à vrai dire, plusieurs options s'offrent à nous tout autour. Des balades faciles avec des jeunes enfants dans le fond du vallon permettent ainsi d'observer les fleurs et les marmottes, ou d'observer des chamois loin de la foule autour du ruisseau du Niolet. Les marcheurs préféreront s'engager vers le col de la Lose (2957 m) ou le col de la Galise (2 987 m), qui demandent chacun 4 heures de marche aller-retour.
Au menu: des bouquetins, un panorama splendide sur les glaciers de l'Isère et les sommets qui marquent la frontière avec l'Italie. Et pour observer la faune au coucher du soleil ou à l'aube, on peut toujours passer la nuit au refuge.
Durée : 1h15
Dénivelé : 204 m
La plus spirituelle : Notre-Dame des Neiges à Valmeinier (vallée de la Neuvache)
Autrefois, les montagnards qui passaient l'été dans les alpages se mettaient sous la protection de Notre-Dame des Neiges. Photo presse
Cette randonnée familiale explore la belle vallée de la Neuvache, où chante la rivière éponyme. On se trouve ici à 2 200 mètres d'altitude, au cœur d'une Zone Natura 2000. Nos pas suivent un ancien chemin de pèlerinage. Autrefois, les montagnards qui passaient l'été dans les alpages se mettaient sous la protection de Notre-Dame des Neiges. À la suite de l'exode rural, le pèlerinage est tombé en désuétude, mais une association du patrimoine le ressuscite chaque année le 5 août.
Depuis le petit chalet «La Source», le sentier longe la rivière. De juin à septembre, les fleurs tapissent les prairies de mille couleurs et en août, il n'est pas interdit de déguster les myrtilles en bord de chemin! Après 45 minutes de marche, on atteint le lac Vert, dont l'eau claire passe du bleu et vert en fonction de la lumière. Les randonneurs les moins frileux tenteront une baignade dans ce petit éden.
Revenant sur ses pas, on reprend le chemin jusqu'à la Chapelle de Notre-Dame des Neiges (2 180 m), qui trône au milieu de la vallée entre Valmeinier et le Mont Thabor . Pique-nique d'anthologie aux abords de la chapelle, face au magnifique fond de vallée de Valmeinier. Ici et là, de nombreux chalets d'alpages restaurés ou parfois en ruine témoignent d'une activité pastorale. Le retour s'effectue en balcon au-dessus de la vallée par La Loza et Le Planay.
Durée : 2h30
Dénivelé : 500 m
La plus zen : parcours détente et yoga à Flaine
Le parcours de 3 km, facile et accessible à tous, offre des vues magnifiques sur les sommets du Faucigny et du Chablais. Office de tourisme de Flaine - D. Durand
Station de ski bien être, Flaine promettait en 2017 «la séance de yoga la plus haute du monde», face au mont Blanc. En été, il seramême possible de s'adonner à la zen attitude grâce au parcours Détente Yoga, situé au Col de Pierre Carrée, à 1 900 m d'altitude. Le parcours de 3 km, facile et accessible à tous, offre en permanence des vues magnifiques sur les sommets du Faucigny et du Chablais.
Les paysages sont différents selon le versant où l'on se trouve et selon l'éclairage de journée. Inspiration, expiration en tailleur devant les landes couvertes de myrtilliers et de rhododendrons. Position du triangle face à l'Arbaron. Position du chien tête en bas face aux paysages ouverts sur les Aravis et le Beaufortain… Le parcours est accessible en navette gratuite toute la journée et à pied pour les plus sportifs depuis le centre de la station.
La plus sportive : le sentier du Lac Blanc, vallée de Chamonix-mont Blanc
Le lac du col des Montets, point de départ de la balade. Office de tourisme de la Vallée de Chamonix
Amateurs de lacs suspendus et de cimes enneigées, cette randonnée est pour vous! Au départ du col des Montets, dans la vallée de Chamonix, l'itinéraire en balcon traverse le cœur de la Réserve Naturelle des Aiguilles Rouges avec le massif du Mont-Blanc comme décor. Le sentier grimpe comme il faut, longe une arrête et passe en revue une myriade de lacs d'altitude. Un passage équipé permet de franchir de gros rochers arrondis et de déboucher sur le lac Blanc, qui ne porte bien son nom qu'en hiver.
En été, imaginez plutôt un miroir d'eau turquoise incrusté dans la roche. Le panorama sur la chaîne du Mont-Blanc récompense de tous les efforts consentis : les Drus, les Grandes Jorasses, l'Aiguille Verte et bien sûr le Mont-Blanc dessinent une frise de cimes enneigées qui se reflète dans l'eau du lac. Inoubliable…
Durée : 5h
Dénivelé : 890 m
La plus familiale : le sentier des Arpelières (massif du Beaufortain et vallée de l'Arly)
Cette tourbière acide à sphaignes d'altitude, la plus grande de l'arc alpin, constitue une relique de la dernière période glaciaire. J.-P. Noisillier - nuts.fr
Un petit air de Scandinavie flotte sur la Réserve Naturelle Régionale de la tourbière des Saisies, un site naturel protégé de 290 hectares, et vieux de 10.000 ans. Située à cheval entre le massif du Beaufortain et la vallée de l'Arly, entre 1 550 et 1 718 mètres d'altitude, cette tourbière acide à sphaignes d'altitude, la plus grande de l'arc alpin, constitue une relique de la dernière période glaciaire.
Le sentier des Arpelières, qui a été aménagé au cœur de la réserve, permet de découvrir la biodiversité fragile de cette zone humide. Les passerelles de bois de type caillebotis cheminent à travers les sphaignes, les landes, les pelouses et les forêts sénescentes. On trouve ici des libellules cordulies arctiques, des chouettes de montagne ou encore le très rare tétras-lyre, ainsi qu'une quarantaine de plantes rares et/ou menacées, dont la trientale d'Europe, l'andromède à feuilles de polium et le droséra à feuilles rondes. La visite guidée permet de se familiariser avec cet univers méconnu.
Durée : à partir de 1h30 (3,6 km)
Dénivelé cumulé positif : 100 m
La plus magique : le lac des Vaches à Pralognan-la-Vanoise
Les dalles posées à fleur d'eau donnent l'impression de marcher sur un miroir géant. Photo presse
Une randonnée incontournable au départ de Pralognan. Depuis le parking des Fontanettes, le sentier démarre en forêt jusqu'au refuge des Barmettes. Il est en partie empierré et bordé de murets, des aménagements qui étaient destinés à faciliter les déplacements des colporteurs et contrebandiers qui transportaient autrefois le sel jusqu'au Piémont italien. Au milieu des massifs de rhododendrons, un torrent serpente et une cascade tombe à grand fracas.
L'arête de la Glière Sud arbore une jolie teinte orangée, due au quartzite, tandis qu'à droite se dresse l'impressionnante aiguille de la Vanoise. Cette canine calcaire couverte de dièdres, de dalles et de dévers est le terrain de jeu des amateurs d'escalade. On atteint bientôt le lac des Vaches. Des dalles ont été posées à fleur d'eau, de sorte qu'en le traversant à gué, on croit marcher sur un miroir géant!
Le sentier remonte ensuite la moraine du glacier de la Grande Casse. Après deux heures de marche, le refuge du col de la Vanoise (2 517 m d'altitude), le plus ancien du massif, est en vue. Autrefois les colporteurs s'arrêtaient ici pour rejoindre la vallée de la Maurienne. Les alpinistes et les randonneurs les ont remplacés. Un dernier regard sur la masse impressionnante de la Grande Casse, et on redescend par le même chemin.
Durée: 4h (montée 2h30 – descente 1h30)
Dénivelé: 860 m
La plus panoramique : le Môle dans le massif des Brasses
Avec sa forme conique qui le fait ressembler à un volcan, le Môle est une montagne emblématique de Haute-Savoie. Photo presse
On le surnomme parfois le Fuji-Yama des Alpes… Avec sa forme conique quasi parfaite qui le fait ressembler à un volcan, le Môle est une montagne emblématique de Haute-Savoie. Malgré son altitude modeste (1 863 m), il joue un rôle de belvédère et de point de repère entre Genève et le mont Blanc.
On rejoint son sommet après une randonnée de 8 km aller-retour au départ du village de Saint-Jean-de-Tholome. Le sentier monte en lacets dans la forêt avant de réserver les premiers beaux points de vue sur la vallée de l'Arve. L'arrivée en haut de l'éminence offre un splendide panorama à 360° sur toute la région : le massif du mont Blanc, les chaînes du Chablais, des Aravis et du Bargy, le mont Salève et le lac Léman… C'est ici qu'en 1775, l'Anglais Schuckburgh a évalué l'altitude du mont Blanc à 4 804 mètres. La descente s'effectue par le Petit Môle et le lieu-dit « la Lardère », puis le lieu-dit « la Ravire ». La suite de la descente s'effectue ensuite par une longue et large piste.
Durée : 4h aller/retour
Dénivelé: 750 m
La plus animalière : le lac de Peyre (chaîne des Aravis)
Perché à 2 108 mètres d'altitude, il occupe une cuvette qui recueille les eaux de ruissellement. T.Vattard - Le Grand Bornand
La chaîne des Aravis lance ses sommets jusqu'à 2 750m d'altitude. Cette balade sans grande difficulté commence au Col de la Colombière, entre Cluses et le Grand-Bornand. Passé les chalets d'alpages, le sentier se faufile entre les éboulis et les pierriers jusqu'à un replat herbeux. Le lac de Peyre apparaît bientôt, niché dans un creux entre la Pointe Blanche et la Pointe du Midi. Perché à 2 108 mètres d'altitude, il occupe une cuvette qui recueille les eaux de ruissellement. Le paysage environnant est grandiose. Parfois, un troupeau de moutons s'invite, faisant tinter ses sonnailles au milieu des marmottes.
Mais la randonnée ne s'arrête pas là. Il est conseillé de monter au col de Balafrasse, à 2 296 mètres d'altitude. Une fois au col, en longeant la crête, on a de grandes chances d'observer des chamois et des bouquetins, qui aiment se prélasser sur les vires herbeuses et les falaises ensoleillées. Dans le ciel, il n'est pas rare de suivre le vol de gypaètes barbus. Attention toutefois, le sentier de crête est étroit, et une chute à cet endroit n'est pas autorisée. N'est pas chamois qui veut…
Durée : 2h30 à 3h (+ 1 heure A/R jusqu'au col de Balafrasse)
Dénivelé cumulé : 550 m (720 m pour le col de Balafrasse)
Plus de renseignements: www.savoie-mont-blanc.com
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