Neige de culture : Une gestion responsable de l'eau est nécessaire, La Clusaz le paye 130 000€
- Arcs 1800
- 25 mai
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La station de La Clusaz devra payer 130 000 euros pour un usage illégal de l'eau, en pleine période de sécheresse
Le prélèvement illégal de l'eau aurait duré vingt ans, selon l'enquête menée par l’Office français de la biodiversité.
La station de ski de La Clusaz a été sanctionnée pour avoir alimenté illégalement une retenue d’eau en pleine sécheresse pour produire de la neige artificielle. Elle a accepté de payer 130 000 euros d'amende dans le cadre d'un accord avec la justice
La Clusaz reconnaît avoir illégalement pompé l’eau de la source du Lachat pour fabriquer de la neige artificielle. Jeudi 22 mai, la station de ski de la Haute-Savoie a ainsi accepté de payer 130 000 euros d'amende dans le cadre d'un accord avec la justice, a annoncé ce vendredi le parquet d'Annecy.
Selon une enquête menée par l’Office français de la biodiversité, ce prélèvement illégal durait depuis 20 ans. Dans un article de Blast, on apprend effectivement qu'en juillet 2022, l'OFB a constaté aux cours de ses contrôles qu'une retenue d'eau "était irrégulièrement alimentée" depuis 2014, avec un prélèvement dans une source voisine non déclarée aux autorités, explique le parquet dans un communiqué.
Une infraction que la mairie avait admise en août 2024, évoquant une régularisation administrative "non réalisée à temps" et exprimant ses regrets.
Deux infractions
Le parquet d’Annecy indique que la commune a reconnu deux infractions : l’exploitation sans autorisation d’une installation nuisible à l’eau ou au milieu aquatique et l’usage d’eau en violation d’une restriction.
Ainsi, en plus de l’amende de 130 000 euros, La Clusaz devra verser 25 000 euros de dédommagement à la Fédération de Haute-Savoie pour la pêche et la protection du milieu aquatique, ainsi qu’à France Nature Environnement (FNE).
La commune s’est également engagée à cesser le prélèvement en question, à réaliser un audit de l’ensemble de ses ouvrages de prélèvement d’eau, à corriger les anomalies détectées et à évaluer leur impact sur l’environnement.
France Nature Environnement salue cette décision, tout en appelant à une meilleure gestion de la ressource en eau à l’avenir. "Tout ne doit pas être permis au nom de l’enneigement artificiel", réaffirme l’association dans un communiqué.
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