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Montagne : les prix de l'immobilier pas affectés par la crise



Rien ne semble pouvoir atteindre l’immobilier de montagne. Alors que le contexte économique est de moins en moins favorable à l’acquisition immobilière, que les prix commencent à stagner dans de nombreuses villes et que le réchauffement climatique est sur toutes les lèvres, les biens situés dans les Alpes semblent au-dessus de tout ce marasme.


Imperturbable marché de l’immobilier de montagne

Selon le dernier bilan de la Fnaim Savoie Mont Blanc (SMB), l’engouement des Français, et plus largement des Européens, pour les Alpes se confirme d’année en année. Été comme hiver, les villes et les villages d’altitude, en particulier situés en Savoie et en Haute-Savoie, attirent toujours plus de monde… et conquièrent le cœur de touristes venus de régions toujours plus lointaines. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à se bousculer pour y faire l'acquisition du pied-à-terre de leur rêve.


La preuve, selon la Fnaim SMB, en est les chiffres de fréquentation des stations relevés cet été. « Les stations de charme (Les Gets, Megève, Méribel, Courchevel) ainsi que certaines stations Grands Domaines (Tignes, Les Arcs) affichent un bilan de fréquentation globalement positif. » C’est bien sûr le cas depuis longtemps en hiver, mais la nouveauté depuis quelques années, c'est l’engouement pour la montagne en période estivale. Un engouement dopé par la crise Covid à partir de 2020 et qui semble se confirmer encore cette année.


En moyenne, le prix au mètre carré en Haute-Savoie est de 4 419 €.


La montagne : prisée aussi bien l’hiver que l’été

Comme le confirme Patrick Pernollet, agent immobilier aux Gets : « La saison a démarré fin juin jusqu’à fin août, nous enregistrons une hausse de 40 % des locations saisonnières. »


« Certaines stations déclarent un bon de taux de fréquentation, comparable à celui de 2019 (2021 ayant été exceptionnelle en sortie de crise sanitaire), avec une clientèle majoritairement française, belge, hollandaise, britannique, suisse et italienne, venue en famille », indique la Fnaim SMB.


« L’attrait des particuliers pour la montagne a pris de l’ampleur sous l’effet de la pandémie et des confinements », assure de son côté l’agence spécialiste en immobilier de montagne Cimalpes. Au-delà du phénomène post-Covid, l'engouement pour la montagne l’été n’est pas nouveau. Réchauffement climatique oblige, de plus en plus de stations diversifient leur offre de loisirs et développent une offre « quatre saisons ».


« Les particuliers ont compris que le ski et les charmes de l’hiver sont loin d’être les seuls atouts des alpages. Ils veulent désormais se rendre à la montagne pendant leurs vacances, lors de week-ends prolongés, cela en toute saison, pour y pratiquer un ensemble d’activités (VTT, randonnée, centre aquatique, ndlr) », analyse Cimalpes. Voilà de quoi doper, encore un peu plus, la demande pour l’immobilier de montagne.


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Des transactions toujours au top

Face à cet engouement pour la montagne, le marché immobilier conserve encore et toujours sa dynamique, notamment en ce qui concerne les résidences secondaires, malgré les conditions de financement un peu plus compliquées des derniers mois. « L’effet COVID a boosté la demande pour des biens situés dans ces grands espaces naturels, loin du bruit et de la pollution. Un besoin accentué par l’effet canicule et la recherche de fraîcheur en altitude », estime la Fnaim Savoie Mont Blanc.


Résultats, les acquéreurs se bousculeraient selon la fédération des professionnels de l’immobilier pour acheter aussi bien un petit appartement qu’un chalet de luxe. Toutes les typologies de biens situés en montagne semblent trouver grâce à leurs yeux. Une motivation accentuée par la valeur refuge que représente l’immobilier de montagne.


« Nous rentrons des biens le matin, ils partent l’après-midi à leur juste prix, sans publicité, nous avons des listes d’attente d'acquéreurs potentiels », commente Bérengère Servat, présidente adjointe de la FNAIM Savoie Mont Blanc.


Au cours des douze derniers mois, environ 18 000 transactions immobilières ont été conclues en Haute-Savoie et 10 700 en Savoie, selon la Fnaim.


En montagne, les prix immobiliers rivalisent avec ceux de Paris

Avec une telle demande, la plupart des villes et villages d’altitude voient leur prix augmenter d’année en année. À tel point que dans certaines stations, l’immobilier atteint une valeur digne des plus belles rues parisiennes. Il serait même en « surchauffe » dans certaines communes.


C’est le cas à Courchevel, Val d’Isère, Megève, Méribel, Tignes… mais aussi à Chamonix, Avoriaz ou encore La Clusaz. Dans toutes ces communes, les biens à plus de 10 000 €/m² ne sont pas rares du tout. Quant au prix au m² à Val d’Isère, c’est même de la folie : tous types de biens confondus, il atteint… 14 165 € ! « A Megève, les prix des chalets ont augmenté de 40 % entre 2018 et 2021, de 25 % pour les appartements et l'on s’attend à encore plus en 2022 », commente Emmanuel Boan, directeur de Boan Immobilier à Megève.


Il ne s’agit là que des stations les plus en vue, les plus internationales. La demande est aussi extrêmement soutenue dans des stations un peu plus « modestes ». C’est, notamment, le cas des « stations villages », ces communes moins élevées en altitude, moins réputées mondialement, mais tout aussi bien connectées aux domaines skiables de renom. C’est par exemple le cas de Saint-Gervais, illustre l’agence Cimalpes. Conclusion de la Fnaim Savoie Mont Blanc à propos du marché de la montagne : « la hausse des taux d’intérêt n’a eu aucun impact, aucune incidence. »

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