La France compte plus de 3 millions de résidences secondaires selon les dernières statistiques de l’Insee. Elles se nichent en montagne, sur la côte mais aussi dans les grandes villes. Dix intercommunalités comptent deux fois plus de résidences secondaires que de résidences principales !
Connaissez-vous Formiguères, Font-Romeu, la station de ski Bolquère Pyrénées 2000 ou encore la ville fortifiée de Mont-Louis ? Cet écrin niché au cœur du parc naturel régional des Pyrénées catalanes – et l’un des plus grands domaines skiables des Pyrénées-Orientales – est la communauté des communes (CC) comptant la plus forte proportion de résidences secondaires en France ! La CC Pyrénées catalanes abrite 3 000 résidences principales dans les 19 communes qui la composent pour… 12 900 résidences secondaires, selon les données publiées hier par l’Insee (1) : 81,1% du parc de logements de cette communauté de communes pyrénéenne est donc composé de résidences secondaires.
Dans la longue liste des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) listés par l’Insee, dix communautés de communes comptent ainsi plus de deux tiers de résidences secondaires dans leur parc de logements. Autrement dit : sur 100 logements, au moins 67 sont des résidences secondaires.
Le littoral et la montagne, lieux de villégiature privilégiés
Ce phénomène, d’une proportion très élevée de résidences secondaires par rapport au nombre de résidences principales, est donc très clairement un phénomène montagnard. Principalement dans les Alpes avec les communautés de communes de Val Vanoise, de l’Oisans, de Haute-Tarentaise, du Gillestrois et du Queyras, de la Vallée de l’Ubaye et Serre-Ponçon, des Versants d’Aime et du Haut-Chablais. Ou dans les Pyrénées avec le CC Pyrénées catalanes, donc, mais aussi la communauté de communes Aure-Louron. La 10ème communauté de communes de cette liste, où 67% des logements sont des logements sont des résidences secondaires, est celle de Deauville et Trouville (CC Cœur Côte fleurie), le fameux « 21ème arrondissement de Paris » comme certains surnomment Deauville, sur la côte normande.
Plus généralement, et sans se limiter aux villes où le nombre de résidences secondaires est deux fois plus élevé que celui de résidences principales, c’est bien sur le littoral que se masse la plus large partie de ces lieux de villégiature. Au total, « quatre résidences secondaires sur dix sont situées sur le littoral », relève l’Insee, comme l’illustre parfaitement cette carte. Derrière, 16% des résidences secondaires se situent à plus de 750 mètres d’altitude, dont 10% dans le seul massif alpin.
Le Grand Paris et ses 195 700 résidences secondaires
Les grandes villes aussi rassemblent de nombreuses résidences secondaires. 12% d’entre elles sont situées dans les grandes agglomérations françaises. Ainsi l’agglomération qui rassemble le plus de résidences secondaires, en nombre, n’est autre que Paris et ses 195 700 résidences secondaires. Paris devance la métropole de Nice (54 900), le Grand Narbonne (41 000), Cannes (39 300) et Saint-Tropez (36 300 résidences secondaires, soit 54% des logements de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez). Les métropoles de Marseille (34 800 résidences secondaires) ou encore de Toulon (26 200) sont un peu plus loin dans ce classement.
(1) Insee Première. « Deux résidences secondaires sur trois sont détenues par un ménage de 60 ans ou plus ». Données Insee Fideli 2017.
Comments