Pour la première fois en France, la station de ski des Sept Laux a expérimenté des forfaits de remontées mécaniques téléchargeables directement sur smartphone.
C’est une première en France. Alors que les remontées mécaniques restent fermées pour cause de Covid-19, quelques skieurs privilégiés ont expérimenté le premier forfait entièrement dématérialisé à la station de ski Prapoutel – Les Sept Laux (Isère) grâce à des bornes spécifiques développées par l’Autrichien Skidata, leader mondial du secteur..
Pour ce faire, il suffit de télécharger son forfait sur son smartphone et d’activer la connexion Bluetooth. Au passage du portique, votre forfait, nominatif, est alors contrôlé et validé, vous offrant l’accès aux remontées mécaniques.
« On peut déjà utiliser son téléphone pour aller dans métro parisien, par exemple, mais dans ce cas-là il faut sortir son téléphone afin de le coller à une borne. En ski ce n’est pas possible à cause du froid, des gants. Cela doit se faire en mains libres », détaille Claude Bouvier, responsable du développement commercial chez Skidata. Au milieu de dizaines de jeunes skieurs qui se pressent vers l’unique télésiège du front de neige en marche, ouvert pour les clubs locaux, il explique : « Notre technologie utilise le bluetooth et permet de détecter votre smartphone, pas celui de votre voisin ».
« C’est encore plus réactif qu’une carte, même si le forfait est dans la poche opposée à la borne », constate Christophe, un moniteur de club qui teste l’application et se réjouit d’avance de ne plus oublier son précieux sésame. « Un forfait ça s’oublie, pas son smartphone ! »
Reste la problématique de la batterie. « Les stations pourront vendre des batteries de secours en caisse ou développer des systèmes de recharge sans fil, directement sur les télésièges », anticipe Claude Bouvier qui affirme toutefois que l’application consomme très peu d’énergie. Skidata prévoit un déploiement du forfait dématérialisé sur téléphone dès l’hiver 2023, une fois que les stations se seront remises du marasme de cette année.
« C’est affecté à la personne et donc ça marche comme un titre de transport (…) le système est individualisé, on ne le sort pas de la poche. Et globalement, on voulait faciliter le parcours client », détaille le directeur des Sept Laux, Jean-François Genevray.
D’ici l’année prochaine et si l’expérience est concluante, le procédé devrait être étendu à 80 % du domaine. En Europe, seul la station de Kitzbühel, en Autriche, a déjà mené une expérience similaire.
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