Une compagnie d’assurance affrète des trains chaque vendredi au départ d’Annecy pour ramener chez eux les blessés.
Avec très peu de neige, des pistes étroites et une fréquentation élevée, les accidents de skieurs sont nombreux. Pour certains blessés, il est impossible de repartir en voiture. Une compagnie d’assurance affrète des trains chaque vendredi au départ d’Annecy pour les ramener chez eux.
Vendredi début d’après-midi en gare d’Annecy : les vacances de février s’achèvent pour la dernière zone, et pour certains, elles se terminent plutôt mal. Sur le quai, des personnes sur des brancards, en fauteuils roulants ou avec des béquilles... Ce sont des skieurs blessés qui s’apprêtent à prendre le train, direction Paris. Une rame de TGV spéciale leur est réservée : celle des "éclopés du ski".
Chaque vendredi des vacances de février, une voiture de première classe est totalement privatisé par Europ Assistance pour ramener chez eux les blessés des stations. Commence alors la convalescence.
Ce jour-là, une dizaine de personnes accompagnées par leur famille. Parmi elles, Marie-Amélie, 39 ans, en brancard : "Je me suis rompu les ligaments des deux genoux", nous dit-elle. Avec elle et les autres "éclopés", une équipe médicale dédiée, indispensable pour les blessés : "Je me suis fait les ligaments au genou droit et j’ai une entorse au genou gauche", déplore une blessée. Pour l’installer dans le train, elle a donc besoin d’aide.
20% de blessés en plus
Selon les assureurs, il y aurait eu 20 % de blessés en plus à la montagne la semaine dernière. En raison du faible enneigement, les skieurs affrontent des conditions qui requièrent davantage de vigilance.
Les pistes ont rétréci pour ne devenir par endroits qu'un faible ruban de neige verglacée : "Des accidents ça arrive très fréquemment avec la fréquentation que l’on a sur les pistes, l’enneigement qui n’est pas très important et les pistes qui ne sont pas forcément très large. Ce sont des conditions qui favorisent les collisions", analyse Romain Montimart, pisteur secouriste à La Clusaz. Ce jour-là, Come, 10 ans, est le premier blessé de la journée. "Un snowboardeur m’est rentré dedans. Du coup, j’ai déchaussé et je me suis fait mal aux genoux", raconte l’enfant.
19h15, le train arrive en gare de Lyon, après un trajet compliqué pour certains rapatriés : "J’ai eu mal au coccyx, j’ai eu des fourmis dans les pieds, mais à part ça le voyage se passe plutôt bien."
Une chose est sûre, après la convalescence, la plupart de ces éclopés rechausseront les skis : "J’adore ça et ce n’est pas un petit accident qui va m’arrêter", conclut une blessée.
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