Arcs 1800
Coup de tonnerre : Fin de l'Eurostar en Savoie - « Une hérésie écologique et économique »

Dans les stations de Tarentaise, la nouvelle a du mal à passer. « On est furieux », peste Vincent Lalanne, directeur de l’office de tourisme de Val Thorens. « C’est une décision qui n’est pas réfléchie. On avait un système de transport qui nous permettait d’acheminer des personnes de l’autre bout de l’Europe et on le supprime ! C’est une hérésie écologique et économique. On ne peut pas laisser passer ça. Dans la vallée des Belleville, on compte se mobiliser. »
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Outre le manque de concertation, c’est la concurrence par rapport aux stations autrichiennes, suisses ou italiennes qui inquiète Vincent Lalanne. « C’est ce qui nous différenciait des autres. On devrait directement se tirer une balle dans le pied, ça irait plus vite. » Le directeur de l’office de tourisme souligne également les conséquences environnementales que cette décision pourrait avoir. « L’hiver prochain, on va se retrouver avec un surcroît de circulation dans la vallée de la Tarentaise. C’est un désastre écologique. Nous devrons être très vigilants. »
À Courchevel, c’est le mécontentement qui habitait Jean-Yves Pachod, le nouveau maire de la station. « L’Eurostar était un service qui fonctionnait bien », indique-t-il. « Les Britanniques sont une de nos premières clientèles. Si on ajoute à ça la crise du Covid-19, la prochaine saison pourrait tourner à la catastrophe. » À Val Thorens aussi, « l’impact sera douloureux ». Signal positif, les premières demandes de réservations pour l’hiver prochain commencent à fleurir…