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Coronavirus : « Chute libre » du tourisme hivernal, avec une fréquentation divisée par deux

La fréquentation des stations de ski pendant les vacances de février a chuté de 48 % par rapport à la même période en 2020
Le bilan des vacances de février, tant redouté par les stations de ski en France en raison de la fermeture des remontées mécaniques, vient de tomber. La fréquentation a sans surprise connu une baisse significative de 48 % par rapport à février 2020, avec un taux d’occupation moyen de 33 % sur l’ensemble des massifs, selon des chiffres publiés ce jeudi par une association d’élus.
L’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) s’alarme de cette « chute libre » du tourisme hivernal, dans un communiqué citant les chiffres du cabinet G2A, qui collecte des données de nombreux hébergeurs. La montagne a comme prévu payé un lourd tribut aux restrictions liées au Covid-19. Le président de l’ANMSM, Jean-Luc Boch, souligne la disparité entre les stations : « Les grosses stations ont perdu le plus ».
Les stations de basse altitude s’en sortent (un peu) mieux
Les domaines situés en altitude, plutôt plus importants, observent ainsi un taux d’occupation de 26 % sur les vacances de février, qui s’achèvent dimanche, soit une chute de près de 60 %. De leur côté, les stations de basse altitude s’en sortent (un peu) mieux, avec une baisse limitée à 40 % par rapport à 2020. Sur l’ensemble de la saison hivernale 2020-2021, le taux d’occupation prévisionnel est de 22,5 %, soit -43 % par rapport à la saison précédente, qui avait déjà souffert en raison du premier confinement en mars 2020.
« Même s’il y a un peu de fréquentation, économiquement, ça ne marche pas, regrette Jean-Luc Boch, qui est également maire de la Plagne Tarentaise. Ce qui fait l’économie de la montagne, ce sont les remontées mécaniques, le ski. » Il estime qu’environ 10 % du chiffre d’affaires de ce secteur va être réalisé cette année.
Les activités annexes ne sont « pas viables »
Selon lui, les activités annexes (raquettes, luge, chien de traîneau, ski de randonnée…), « ça fait du bien psychologiquement mais ça n’est pas viable sur le plan économique ». D’autant plus que l’activité est fortement saisonnière. « Si vous fermez quatre mois les stations, vous fermez à l’année l’activité économique du territoire », poursuit-il.
Selon Domaines skiable de France, qui représente le secteur, les quatre semaines des vacances de février représentent 35 % de l’activité annuelle, soit habituellement environ 10 milliards d’euros dépensés au niveau national en station.