Arcs 1800
Après 6 accidents mortels comment améliorer la sécurité sur les pistes ?

À mi-parcours de la saison de ski, on déplore déjà six accidents mortels sur les pistes des Pays de Savoie, depuis début janvier. Le préfet de Savoie a demandé dans une circulaire datant du 11 février, aux maires concernés, de rehausser le niveau d'information et de sécurité sur les pistes.
Une quinzaine de patrouilleurs sont déployés en renfort à la Vallée des Belleville.
Plus de patrouilleurs sur les pistes, davantage de signalisation... Dans la vallée des Belleville, plusieurs mesures ont été prises mi-février pour renforcer la sécurité. Une demande du Préfet de Savoie, Pascal Bolot, qui a été formulée dans une circulaire, envoyée le 11 février dernier aux maires des communes concernées. Objectif : rassurer les skieurs et éviter les accidents. Ce début d'année a été particulièrement meurtrier sur les pistes, avec le décès de six personnes dans des accidents de ski.
"On déploie une quinzaine de patrouilleurs en renfort, en plus de la centaine de pisteurs secouristes déjà mobilisée, pour faire passer des messages de prévention et répondre aux questions des usagers" explique Benjamin Blanc, directeur général du service des pistes de la vallée des Belleville. Ils seront déployés à des endroits stratégiques, notamment au croisement des pistes où le risque de collision est plus grand, et à des horaires où la fréquentation est au maximale, comme les midis et les soirs.
Chapiteaux et banderoles de prévention sont dorénavant installées aux points stratégiques des pistes de la vallée des Belleville.
Mieux gérer les flux de skieurs
Le préfet confirme que les gens skient de plus en plus vite, car le matériel est plus performant et les pistes sont de mieux en mieux préparées. Pourtant, c'est la gestion des flux qu'il faut selon lui améliorer : "C'est la densité sur le domaine skiable qui crée un sentiment d'inquiétude sur les pistes. On essaye d'orienter les flux puisque le domaine est grand, mais pas consommé de façon homogène." Cette gestion du trafic passe notamment par la mise en place d'une nouvelle signalisation.
Des banderoles en quatre langues et des panneaux plus explicites, qui mentionnent par exemple le niveau requis. Pascal Boulot se félicite de ces nouveautés. "La saison n'est pas terminée : il reste deux mois et demi. C'est donc important de voir ces nouvelles techniques de prévention pour que les skieurs évitent les endroits les plus accidentogènes". D'autres moyens sont utilisés comme un drône équipé d'un haut-parleur. Son but ? Envoyer des messages d'alerte aux skieurs et randonneurs qui s'aventurent dans les zones d'avalanches.
Le casque diminue la traumatologie de 50%
Des mesures pénalisantes, comme des amendes, ne sont pas envisagées par les autorités à ce stade pour sécuriser les pistes. Selon Pascal Bolot, c'est la pédagogie qui reste privilégiée : "Il n'y a pas de possibilité de mettre des amendes puisque le forfait est un titre de transport et non un permis de skier. C'est donc la réglementation qui s'applique à ce type de produit."
Pas d'obligation du port du casque non plus, mais le préfet l'encourage fortement : "Le casque est porté à 95% par les enfants et près de 75 % par les adultes. C'est rentré dans les mœurs et c'est très important puisqu'il réduit la traumatologie de la tête de 50%".